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23 février 2010

"La fille aux neuf perruques"

Les neuf visages du cancer

Dans son récit autobiographique, "La fille aux neuf perruques", la Néerlandaise Sophie Van der Stap raconte l’étonnant jeu de rôles qui lui a permis de tenir tête au cancer. Entretien avec une battante.

Par
Manon Chevalier/ ELLE Quebec

neuf cancer

 

 

PHOTOS: de gauche à droite, de haut en bas: Pam, naturelle sympa; Sue, l'effrontée un brin rebelle; Stella, stricte, sévère; Lydia, fille saine; Blondie, l'éternelle branchée; Platine, bombe clinquante.

Vingt-et-un ans, l'âge de tous les possibles. Pour Sophie Van der Stap, cet âge coïncide avec l'annonce d'un virulent cancer du poumon. Que faire? Lutter corps et âme contre la maladie? Oui, absolument. Mais elle ne se résout pas à dire adieu à ses cheveux, appelés à disparaître sous l'effet dévastateur des 54 semaines de chimiothérapie et de radiothérapie qui l'attendent.

couverture-livre1.jpg

La jeune étudiante imagine donc sa propre thérapie: l'achat frénétique de perruques. Neuf en tout, pour exprimer neuf facettes de sa personnalité. Tour à tour, elle deviendra Stella, Sue, Daisy, Blondie, Platine, Emma, Pam, Lydia et Bébé. Autant de «copines» qui, comme elle le confie dans son journal intime, lui permettront d'exprimer sa féminité et de survivre. C'est cette histoire, son histoire, que Sophie Van der Stap, 26 ans, raconte dans La fille aux neuf perruques (Stanké), devenu un bestseller en Allemagne et aux Pays-Bas.

 

VP-Daisy-EQ2431.jpgJointe au téléphone à Amsterdam par un bel après-midi ensoleillé, elle répond à nos questions, alternant, avec son délicieux accent, entre le français et l'anglais, la gravité et les éclats de rire.

Qui aurait pensé que ces neuf perruques vous sauveraient la vie?

C'est pourtant ce qui est arrivé! (rires) Mes perruques étaient beaucoup plus que des cheveux! Elles m'ont permis de me regarder droit dans les yeux au moment où je ne me reconnaissais plus. Elles m'ont permis de jouer avec ma féminité et m'ont fait oublier ma maladie. Mais plus que tout, elles m'ont aidée à agir sur mon destin.

 

Elles vous ont donné la force morale dont vous aviez besoin?

Oui! Car face au cancer, on a peu d'emprise sur les traitements et sur nos chances de guérison. On a donc besoin de force intérieure pour livrer sa propre bataille. C'est une arme puissante! Elle me permettait de dire au cancer: «Tu peux bien essayer de me tuer, mais la plus forte, c'est moi!»

PHOTO: Daisy, l'aguicheuse aux allures de Barbie

 

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