Le corps miroir du féminin
Réalisation artistique : Isabelle Gruet
Cérémonie Nat-Pwe
Les trente-sept Nat, anciennes divinités hindoues, esprits errants et tourmentés des princes et princesses de l’ancienne Birmanie, appartiennent à un autre monde qui daigne se révéler à travers les Nat (du mot sanskrit «naqha» : maître, seigneur). Le monde des Nat porte en lui une souffrance que la violence de la transe semble expulser. Extrêmement codifié, le rituel soutenu par un chant très expressif fascine par l’incroyable richesse des costumes des danseurs-médiums, par les notes cristallines des gongs et le délire sonore du hautbois.
Danses de cours birmanes
Héritières des grandes dynasties comme celle de Bagan (XIe - XIIIe siècle), la cité royale aux milliers de temples, les danses birmanes, anciennement inspirées par la danse indienne, sont d'une grande beauté. La cambrure délicate du corps et des mains (recourbées comme chez les danseuses thaïes
ou cambodgiennes), la splendeur des costumes et des robes rehaussées d'une traîne, réminiscence des costumes royaux ou bien l'incarnation des personnages mythologiques comme le célèbre couple Mintha-Minthami, évoquent une civilisation de l'Asie encore mal connue.
Représentations : jeudi 13, vendredi 14, samedi 15 mars 2008, 20h
Les marionnettes et théâtres d'ombre d'Asie sont autant de passerelles entre les hommes et les divinités, entre l'homme et la nature. Fréquentant autant les cours royales que la rue, jouant pour les rois et les villageois, populaires ou élitistes, adulées ou interdites, ces créatures magiques ont toujours été détentrices de la connaissance. Marionnettes à fils, à tige ou à gaine, elles ne cessent de séduire car elles disent, mieux sans doute qu’aucune autre forme spectaculaire, la nature humaine…
D’une facture extrêmement raffinée, la marionnette de Birmanie fascine par sa beauté, la précision de ses gestes, et la magie toute particulière qu’elle dégage. Devant ces êtres humains miniatures vêtus de soies, d’étoffes rares et de bijoux précieux, autrefois actionnés par plus de soixante fils, les adultes comme les enfants sont saisis d’émerveillement.
Au fil du spectacle, le jeu subtil des marionnettes gagne en intensité grâce à la musique, au chant et à la danse qui l'accompagnent, transportant notre imaginaire vers les temps mythiques.
Découvertes pour la première fois en France au Festival International de la Marionnette de Charleville-Mézières (2000), les marionnettes de Birmanie ont d'emblée ébloui, séduit, fasciné le public français : parées de costumes flamboyants, piquées de perles et d'autres matières magiques, rehaussées de couronnes royales, les marionnettes de Mandalay sont en elles-mêmes des oeuvres d'art.
Représentations : samedi 15 mars 2008 à 15h et dimanche 16 mars 2008, 15h et 17h au théâtre Claude Lévi-Strauss.
FILMS et CONFERENCE (accès libre)
Friends in high place, 56’, 2001 - Portrait édifiant de Win Hlaing, grand medium, présent dans ce cycle - 13/03 à 18h30, 15/03 à 11h30
Nat Pwe, Burma’s carnival of spirit soul, 1h25, 2004 - Plongée dans l’ambiance d’un festival birman dédié Nats - 14/03 à 18h30
La Birmanie contemporaine - par Gabriel Defert, historien et politologue, spécialiste de l’Asie du Sud-Est - 15/03 à 18h
SALON DE MUSIQUE (sur présentation d’un titre d’accès musée)
Mu Mu Thein, la harpe saung gauk - Mélodies de l’enchantement - 15/03 à 17h
Dès 1982, Viacheslav Dongak travaille comme metteur en scène au théâtre national de Touva. Parallèlement, il établit une fondation culturelle qui lui permet de concrétiser ses idées artistiques. Il entre ainsi dans l’univers des costumes et de la mode. Viacheslav Dongak s’impose alors comme le précurseur des concours de beauté et des défilés de costumes nationaux à Touva.
A présent, ses collections ont gagné l’estime et l’enthousiasme du public, et remportent les grands prix aux concours internationaux de mode ethnique. Il a été récemment nommé Ministre de la culture de la République de Touva.
Mis en musique, accompagné de chanteurs diphoniques et d’instruments traditionnels, le spectacle permet de plonger dans une atmosphère presque mythique.
Défilés : mercredi 19 mars à 18h et jeudi 20 mars 2008 à 20h.
City-Number raconte l’histoire de deux êtres plusieurs fois réincarnés, les douleurs de la passion et la vanité de l’attente. Les différentes époques que les deux protagonistes ont traversées sont suggérées par des expressions artistiques facilement identifiables : la danse moderne, l’opéra taïwanais, la culture traditionnelle et la littérature contemporaine. La pièce tourne autour de cette fatalité : « Il n’y a pas d’amours heureux. » City-Number est une fantaisie de quatre tableaux conçue autour d’un personnage qui n’est ni homme, ni femme, tout en étant homme et femme.
Représentations : vendredi 21, samedi 22 mars 2008 à 20h ; dimanche 23 mars 2008 à 17h.
Avec le soutien du Centre culturel de Taïwan à Paris et du Conseil national des Affaires culturelles.
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