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1 mai 2010

Martial Raysse

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Martial Raysse est un plasticien français né le 12 février 1936 à Golfe-Juan (Alpes-Maritimes). Il vit et travaille à Issigeac (Dordogne). Fils d'artisans céramistes de Vallauris, Martial Raysse commence à peindre et à écrire des poèmes dès l'âge de douze ans. Après de solides études secondaires, il choisit d’étudier les lettres tout en pratiquant l'athlétisme à haut niveau, avant de se tourner vers la peinture à l'âge de dix-neuf ans. Il commence par réaliser des assemblages de détritus et d'objets divers présentés dans des boîtes de plexiglas. En 1958, il participe à une exposition de groupe, en présence de Jean Cocteau. En quelques années, il devient l'un des meilleurs peintres abstraits sur la Côte d'Azur et ses œuvres atteignent une excellente cote lorsqu'il remet sa carrière en question.

http://www.bluetravelguide.com/photosBTG/00/00/05/57/ME0000055703_3.JPG

Fasciné par la beauté brute du plastique, il écume les grands magasins à prix uniques et développe son concept « d'hygiène de la vision » qui met en jeu des objets neufs en plastique de la nouvelle société de consommation : « J'ai voulu un monde neuf, aseptisé, pur et au niveau des techniques utilisées, de plain-pied avec le monde moderne. »[1] Le succès est au rendez-vous : un quart d'heure avant l'ouverture de son exposition à Milan en 1961, toutes ses œuvres en plastique sont vendues à des collectionneurs.

http://marieminami.files.wordpress.com/2009/02/martialrayssenujauneetcalme2.jpg

Il séjourne aux États-Unis où il se rapproche du Pop art américain et fait partie, dès sa fondation en 1960, du mouvement des Nouveaux réalistes. Raysse peut alors être défini comme « un peintre de la vie moderne ».

http://www.artknowledgenews.com/files2009a/raysse_Life_is_so_complex.jpg

Dès 1965, le Stedelijk Museum d'Amsterdam lui consacre une exposition rétrospective. L'année suivante, il réalise avec Niki de Saint-Phalle et Jean Tinguely les décors d'un ballet de Roland Petit. À la biennale de Venise en 1966, il obtient le prix David Bright, réservé aux artistes âgés de moins de quarante-cinq ans.

Les événements de mai 1968 conduisent l'artiste à une importante réflexion sur la nature de l'œuvre d'art, dont il dénonce notamment la dégradation en marchandise. Au seuil des années 1970, Raysse accomplit une véritable révolution esthétique, assez unique dans l'histoire de l'art du XXe siècle, et que l'on peut rapprocher de celle du peintre français Jean Hélion. Il se consacre au cinéma, en réalisant notamment Camembert extra-doux (1969) et un long métrage, Le Grand Départ, en 1970[2], au titre prophétique. Il entreprend alors de « commencer à vivre ».

L'esthétique qu'il met progressivement en place à partir de 1972 est en totale rupture avec les œuvres pop de la période précédente. Raysse s'adonne notamment à la pratique du dessin d'après nature (série Un jardin au bord de la Marne), et n'hésite pas non plus à renouer avec les genres traditionnels de la peinture dans les années 1970-1980 (séries Loco Bello en 1975[3], Spelunca en 1977 et La Petite Maison en 1980 notamment).

Simultanément, il entreprend un travail de sculpteur[4], dans un premier temps à l'aide de matériaux pauvres (papier mâché, pâte à pierre, papier kraft) puis à plus grande échelle, en ayant recours à la technique traditionnelle de la fonte en bronze à cire perdue. À la faveur de nombreuses commandes publiques il réalise dans les années 1980 deux fontaines à Nîmes en 1987 et 1989 et des mosaïques à Paris, place d'Iéna (dans les métopes du bâtiment du Conseil économique et social construit par Auguste Perret).

Une importante rétrospective de son œuvre (peinture, sculpture et cinéma) a lieu en 1992 à la Galerie nationale du Jeu de Paume à Paris. En 1997, le Centre Georges-Pompidou expose quarante ans de travail graphique[5]. Une exposition a lieu en Chine du 24 octobre au 12 novembre 2000 à l'Institut central des Beaux-Arts de Beijing.

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