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23 mars 2008

Corpulence

Administrateur de l'Insee*Thibaut de Saint Pol (INSEE)*

The Fetid Corpulence of Brian K. Jones

Chubbedbg_2
Brian K. Jones' paintings of fat men culled from the Craigslist classifieds are strangely alluring. I usually find that source material of this nature trumps any “artistic” copy because of the incredible difficulty in conveying the dense but subtle narratives of the originals. Jones seemingly started this project for shits and giggles (some of the paintings come off as one-note fat man jokes) but somewhere along the line he hit a painterly stride where he began to enjoy rendering the mounds and folds of flesh in a manner not unlike Jenny Saville albeit in a much (appropriately) cruder manner.



« Corps d'hommes et corps de femmes : le cas de la corpulence en Europe
»
Directeur : Alain Chenu
*Atelier Pratiques quantitatives de la sociologie 2007-2008*

*25 mars 2008 *de 15h à 17h30

Lieu : ENS Jourdan 48 Bd Jourdan 75014, salle 10.

*Thibaut de Saint Pol (INSEE)*

*Etudier le corps en sociologie avec des données quantitatives :
l'exemple de la corpulence*

La corpulence représente pour les femmes et les hommes un enjeu à la
fois individuel (l'apparence, le rapport au corps, ...) et collectif
(problèmes de santé, obésité,...). Nous l'étudierons grâce à un
instrument emprunté à la médecine : l'Indice de masse corporelle (IMC),
rapport du poids sur le carré de la taille.

Il s'agira tout d'abord de réfléchir à la place de la corpulence dans
les différents pays européens, notamment sur le marché du travail, sous
l'angle des rapports de genre et de rechercher les possibles liens entre
corpulence et capitaux économiques et culturels à partir du Panel
européen des ménages (Eurostat) : existe-t-il par exemple des affinités
électives entre une corpulence élevée et le niveau de vie ? Les plus
dotés en capitaux économiques et culturels sont-ils ceux qui ont la
corpulence la plus valorisée, c'est-à-dire la plus faible ? Quelles sont
les différences entre hommes et femmes et comment les expliquer ?

En France, la corpulence des femmes comme des hommes a fortement
augmenté depuis 1981, avec une accélération depuis les années 1990.
Cette évolution concerne aussi bien les jeunes que les plus âgés.
Toutefois ce processus n'a pas touché également tous les groupes
sociaux. Les différences géographiques se sont renforcées entre le Nord
et l'Est, où la prévalence de l'obésité est la plus forte, et
l'Île-de-France et la zone méditerranéenne, où elle est la plus faible.
De même, l'écart entre les catégories socioprofessionnelles s'est
fortement accru : l'obésité augmente beaucoup plus vite depuis 1992 chez
les agriculteurs ou les ouvriers que chez les cadres et professions
intellectuelles supérieures. Contrairement aux femmes, les hommes les
plus pauvres ne sont pas les plus corpulents. Parallèlement, de plus en
plus de personnes déclarent suivre un régime amaigrissant mais ce ne
sont pas les plus touchées par l'obésité, signe que les inégalités en
matière d'obésité pourraient continuer à croître.

Sujet de la thèse

Ce projet se donne pour objectif l'étude de la corpulence des femmes et des hommes en Europe, conçue comme enjeu à la fois individuel (l'apparence, le rapport au corps, ...) et collectif (problèmes de santé, obésité,...), grâce à un instrument emprunté à la médecine : l'Indice de masse corporelle (IMC), rapport du poids sur le carré de la taille.
Il s'agira tout d'abord de réfléchir à la place de la corpulence dans les différents pays européens, notamment sur le marché du travail, sous l'angle des rapports de genre et de rechercher les possibles liens entre corpulence et capitaux économiques et culturels à partir du Panel européen des ménages (Eurostat) : existe-t-il par exemple des affinités électives entre une corpulence élevée et certaines professions ? Les plus dotés en capitaux économiques et culturels sont-ils ceux qui ont la corpulence la plus valorisée, c'est-à-dire la plus faible ? Quelles sont les différences entre hommes et femmes et comment les expliquer ?
Nous nous intéresserons également aux différentes pratiques qui permettent d'entretenir et d'acquérir ce capital corporel. On recherchera les causes des inégalités corporelles à partir de l'étude de deux Eurobaromètres, mais aussi de plusieurs enquêtes Santé européennes complémentaires, qui permettent de saisir les différents aspects que sont l'alimentation, la pratique sportive ou encore les pratiques relatives à la santé. Nous nous interrogerons sur la norme, notamment médicale, et le rapport qu'entretiennent les hommes et les femmes avec les standards esthétiques.

Expériences de recherche

« L'influence d'un concept sur les résultats statistiques : l'exemple de la notion de chef de ménage », (avec O. Monso et A. Deney) Groupe de Travail ENSAE, mai 2003. (sous la direction de Monique Meron (INED).

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