Comment penser le comportement animal
*Comment penser le comportement animal ?* Colloque INRA/EHESS sous la responsabilité de Florence Burgat philosophe, directeur de recherche à l’INRA, Paris organisé en deux sessions : les 21 et 22 janvier 2008 à l’EHESS, les 2 et 3 avril 2008 à l’INRA Paris. Dire qu’un animal Le comportement serait constitué par un type de manifestations qui n’appartiendraient qu’à certains vivants et formerait un flux continu et spontané dont l’étude segmentée détruirait la nature propre. Pourtant, ce sont de brèves séquences comportementales isolées de l’ensemble dans lequel elles s’inscrivent, plongée en outre dans l’univers du laboratoire, que l’on choisit le plus souvent d’étudier. Mais a-t-on encore affaire à un comportement ? Contacts : INRA Unité TSV - secrétariat 65 Boulevard de Brandebourg 94205 Ivry-sur-Seine Cedex tél. : 01 49 59 69 92 fax : 01 46 70 41 13 courriel : sylvie.rezard@ivry.inra.fr Florence Burgat INRA unite TSV fax : 01 42 75 94 68 (ds sed) burgat.florence@wanadoo.fr https://colloque.inra.fr/comportementanimal Inscriptions : Merci de bien vouloir vous inscrire par fax, ou par courrier électronique ou postal Première session : 21-22 janvier 2008 EHESS, Amphithéâtre, 105 bd Raspail, 75006 Paris Lundi 21 janvier 2008 • I. Vie et comportement Président : Heinz Wismann 14h15-15h15 Nancy) 15h15-16h15 international de philosophie et enseignant en classes préparatoires, Paris) Le renversement opéré par Kurt Golstein et par Erwin Straus : le réflexe comme comportement. 16h15-16h30 16h30-17h30 de Paris I) 17h30-18h30 La technicité animale à la lumière de la pensée de Gilbert Simondon 18h30 Mardi 22 janvier 2008 Président : Joseph Bonnemaire 09h30-10h30 l’EHESS, Paris) autre regard sur la notion de ressources ? 10h30-11h30 approche socio-éthologique 11h30-12h30 Professeur de psychoneuroimmunologie à l'université de l'Illinois à Urbana- Champaign) sciences du comportement ? 12h30-14h30 III. Controverses autour de la notion de comportement Président : Bernard Hubert 14h30-15h30 Paris IV) critères. 15h30-16h30 Marseille) 16h30-17h30 Du comportement « fait de Nature » au discours de l'éthologiste. Réflexions sur la place de la subjectivité en éthologie. 17h30 Seconde session : 2-3 avril 2008 INRA, Amphithéâtre, 147 rue de l’Université, 75007 Paris Pré-programme Mercredi 2 avril 2008 Ouverture du colloque par Guy Riba, directeur général délégué de l’INRA I. Vie et comportement • Louvain) animal. • partir d'une relecture de Maurice Merleau-Ponty. II. Le comportement animal : perspectives historiques et critiques • Humaines et Sociales, Université de Liège) la constitution de l’étude du comportement animal à la fin du XIXème siècle. • Genève) Lorenz. Jeudi 3 avril 2008 III. Le problème des conditions d’observation des animaux • Louis Pasteur, Strasbourg) éthologie et psychologie animale au début du XXe siècle. • réseau AGRI-Bien-être animal) critères d’évaluation. • III. Controverses autour de la notion de comportement • économiques de Limoges OMIJ) droit positif. • vie » : un concept central de la pensée de Tom Regan. Comment penser le comportement animal ? Florence Burgat Dire qu’un animal Le comportement serait constitué par un type de manifestations qui n’appartiendraient qu’à certains vivants et formerait un flux continu et spontané dont l’étude segmentée détruirait la nature propre. Pourtant, ce sont de brèves séquences comportementales isolées de l’ensemble dans lequel elles s’inscrivent, plongée en outre dans l’univers du laboratoire, que l’on choisit le plus souvent d’étudier. Mais a-t-on encore affaire à un comportement ? Ne l’a-t-on pas ainsi réduit à l’un des éléments qui le composent : les mécanismes physiologiques, le programme génétique, les opérations cognitives, etc. ? A l’opposé de cette perspective, le comportement est compris par les approches phénoménologiques comme l’expression d’une liberté, une relation dialectique avec le milieu, quelque chose " qui se détache de l’ordre de l’en-soi ", selon les termes de Maurice Merleau- Ponty ( conception philosophique de l’animal et ses conditions d’observation sont étroits et réciproques. Après avoir éclairé les fondements théoriques de ces options, nous aurons à nous interroger sur les raisons de la prédominance des études de laboratoire et des courants de l’éthologie qui en sont issus. On se demandera quel type de bénéfices peut être tiré d’une telle production de connaissances, bénéfices que le choix des espèces à propos desquelles ce type d’observation est conduit est certainement de nature à éclairer. Les enjeux de notre interrogation sont donc aussi moraux et politiques. Il y va en effet des conditions de vie de millions de mammifères et d’oiseaux destinés à la consommation, dans la mesure où c’est à la biologie du comportement et aux critères physiologiques qu’est confiée la détermination de leurs " besoins éthologiques ". Un travail de réflexion sur l’objet que l’on se donne est à construire ; travail épistémologique d’une part, réflexion sur la part idéologique qui peut entrer dans l’étude d’autre part. Une fois ce pas franchi, la question portant cette fois sur les conditions de possibilité de la clairement. Comment, dès lors, élaborer une éthologie plus juste, tant du point de vue de la compréhension du comportement que de celui des besoins, au sens large, des animaux placés sous la domination de l’homme ? *