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1 août 2007

Viols de femme en R.D. Congo

De retour d'une mission en RDC du 16 au 27 juillet, Mme Ertürk, rapporteuse spéciale du Conseil des droits de l'homme chargée de la violence à l'égard des femmes, dresse un tableau alarmant de la situation dans le Sud-Kivu (est) - la "pire crise" qu'elle ait rencontrée. Depuis janvier, 4 500 cas de violence sexuelle ont été recensés, mais "le nombre réel de cas est sans aucun doute beaucoup plus élevé", affirme-t-elle dans une déclaration, car beaucoup de victimes "ont peur de porter plainte ou n'ont pas survécu à la violence".

Selon l'experte turque, docteur en sociologie, les principaux coupables sont "des groupes armés étrangers non étatiques" dont certains "semblent avoir été impliqués dans le génocide rwandais". Ils opèrent dans la jungle, "pillent, violent, emmènent les femmes et les filles comme esclaves sexuelles et les soumettent au travail forcé".

"Les femmes sont soumises à des viols collectifs brutaux, souvent devant leur propre famille ou leur communauté tout entière, affirme Mme Ertürk. Dans de nombreux cas, les hommes de la famille sont contraints, sous la menace d'une arme, de violer leur propre fille, leur mère ou leur soeur. Après le viol, il est fréquent que les bourreaux tirent au fusil dans l'appareil génital de la femme ou qu'ils la poignardent dans cette partie de son corps. Plusieurs femmes, qui ont survécu à des mois d'esclavage, m'ont raconté que leurs tortionnaires les avaient forcées à manger les excréments ou la chair des membres de leur famille assassinés", poursuit-elle.

A l'hôpital de Panzi, à Bukavu, près de la frontière rwandaise, où 3 500 femmes sont soignées chaque année pour des blessures génitales graves, Yakin Ertürk s'est entretenue avec une fillette de 10 ans, enlevée à ses parents, qui a subi une opération d'urgence après que ses "tortionnaires eurent brutalement enfoncé un bâton dans ses organes génitaux".

Des militaires et des policiers congolais, "protégés" par leurs supérieurs, seraient, selon l'experte, responsables de 20 % des actes de violence sexuelle au Sud-Kivu ou en Ituri (nord-est). Certains "pillent, violent massivement et dans certains cas tuent des civils" dans les communautés soupçonnées d'appuyer des milices rebelles. Des actes qui, estime Mme Ertürk, "constituent des crimes de guerre et, dans certains cas, des crimes contre l'humanité"

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Commentaires
E
Bonjour,<br /> Je suis une jeune lycéenne de 20 ans, vivant en France depuis 10 ans originaire de RDC, je souhaite venir en aide à ses personnes dont beaucoup de personnes ne connaissent pas cette horrible situation, mais que faire? moi simple lycéenne et impuissante à des partiques inhumaines et insoutenables...<br /> Je souhaiterais agir moralement physiquement, je vous prie de m'envoyer des informations sur d'éventuelle besoin en bénévoles.
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