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10 décembre 2006

Mécanique érotique

Mécanique érotique

Couverture du livre Mécanique érotique

Auteur : Yolande

Date de saisie : 22/11/2006

Genre : Biographies, mémoires, correspondances...

Editeur : Le Grand Souffle Ed., Paris

Collection : Cri urgent

Prix : 5.00 € / 32.80 F

ISBN : 2-916492-09-7

Sorti le : 17/11/2006

  • La présentation de l'éditeur

Tout a été dit sur «le plus vieux métier du monde». Sauf une chose, parce qu'on ne l'a jamais vue.
De la geisha à la courtisane, des filles de rue aux maisons closes, toutes les cultures avaient leurs codes. Mais avec le trafic de la prostitution, notre époque touche à un vertige.
On interdit, on autorise, on affiche, on dissimule. Mais qu'on «nettoie les trottoirs» ici, qu'on crée pour «le Mondial» un Eros-Center, qu'on cautionne le règne de la marchandise ou qu'on ose remercier ces dames pour service rendu à la société, la chose est toujours là, au fond de l'histoire humaine - quoi ?
L'expérience de yolande dépasse le témoignage d'une esclave moderne ou d'une fille sans joie. Il rôde dans son cri ce que le sexe en nous se refuse à dire : le désir d'être une chose.
Trouvez yolande.

  • Les premières lignes

C'est arrivé par «hasard» ou alors c'est la fatalité.
Mon destin peut-être.
J'étais jeune et on disait de moi que j'étais belle.
Moi, je me trouvais laide et grosse, j'étais mal dans ma peau, mal dans ma tête.
La seule chose que j'aimais, c'était danser.
J'aurais voulu être ballerine, voler dans les airs et me sentir légère, me sentir gracieuse, me sentir.
Dès mes seize ans, j'ai commencé à sortir.
À entrer en boîte.
Je commençais par boire quelques verres et je finissais debout, déchaînée, sur le podium.
Ces soirées là, c'étaient mes bouffées d'oxygène. J'oubliais tout, j'oubliais les heures d'horreur, seule face au miroir, un couteau à la main, le sang qui coule du bras, de la cuisse ou de la joue pour oublier cette autre horreur, mon beau-père et ses mains baladeuses, son pantalon baissé, ma mère, son regard qui ne me regarde pas et les mots qu'elle ne prononce pas. J'oubliais tout.

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