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23 novembre 2006

Epidémiologie des facteurs de risque : genèse d'une nouvelle approche de la maladie".

Elodie Giroux soutiendra le vendredi 8 décembre à 14h à l'IHPST (13 rue du Four, 75006 Paris, métro Mabillon) une thèse en philosophie et histoire des sciences intitulée "Epidémiologie des facteurs de risque : genèse d'une nouvelle approche de la maladie". Vous êtes cordialement invité ainsi qu'au pot de thèse qui suivra.

    Cette thèse est dirigée par Jean GAYON, Professeur, Université de Paris 1

    Jury :

    Jean-François Braunstein, Maître de Conférence, Université de Paris 1

    Pierre Corvol, Professeur, Collège de France, Paris

    Claude Debru, Professeur, École Normale Supérieure, Paris

    Anne Fagot-Largeault, Professeur, Collège de France, Paris

    Jean-Paul GaudilliÈre, Directeur de Recherches, INSERM, Paris

    Résumé

    Depuis la fin des années 1970, les notions de risque et de facteur de risque associées à une approche préventive des maladies ont envahi l’univers médical. Ces notions ont leur origine dans les assurances mais elles ont acquis leur signification scientifique dans le cadre de l’épidémiologie du risque au lendemain de

la Seconde Guerre

mondiale. Les facteurs de risque conduisent à privilégier une représentation quantitative et continue des relations entre le normal et le pathologique sur l’idée que l’on est alternativement soit malade, soit sain. Surtout, l’épidémiologie du 20ème siècle, avec son intérêt massif pour les maladies chroniques et leur étiologie complexe, son va-et-vient entre niveaux populationnel et individuel, ses méthodes et ses outils d’analyse empruntés à la statistique inférentielle, introduit de nouvelles manières d’envisager les phénomènes de santé et leurs déterminants. Elle tend à supplanter la physiopathologie dans la place centrale que cette dernière occupait jusque-là dans les sciences biomédicales. Dans cette thèse, la réflexion de Georges Canguilhem sur le normal et le pathologique et sa défense d’une conception qualitative et individuelle de la maladie constituent l’arrière-plan philosophique. A travers une histoire de l’épidémiologie cardiovasculaire américaine, nous avons voulu dégager les principaux éléments qui structurent l’analyse épidémiologique de la maladie et son impact sur la conception des normes et du normal. Tout d’abord, la nature chronique des maladies parfois dites "dégénératives" comme le cancer et les maladies cardiovasculaires, souvent longtemps silencieuses, a joué un rôle dans le développement de l’épidémiologie du risque qu’il convenait d’élucider. Puis, l’analyse historique et épistémologique de l’une des principales enquêtes de population, celle prospective de Framingham (1947-), d’une part, et du facteur de risque paradigmatique que constitue la pression artérielle élevée, d’autre part, nous a paru pertinente pour mettre en évidence les principaux changements.

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