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12 août 2006

Lesbiennes au Cameroun? Amnesty International

Cameroun - Douze étudiantes renvoyées car "présumées lesbiennes"

Action mise en ligne le 24 mai 2006 - archivée le 29 juillet 2006.

Douze étudiantes (âgées entre 16 et 22 ans) du collège Eyenguè Nkongo de Deido Plage à Douala, Cameroun, ont été renvoyées le 13 mars 2006 de leur institution après que leur conseil disciplinaire eut conclu qu’elles étaient lesbiennes. Amnesty International est préoccupée par le fait que les filles aient été renvoyées uniquement en raison de leur orientation sexuelle. Autres motifs d’inquiétude : les étudiantes ont été privées de leur droit à l’éducation en raison de leur orientation sexuelle supposée, leur droit à la vie privée a été violé et elles risquent d’être arrêtées puisque l’homosexualité est un délit criminel au Cameroun.

Résumé des faits et contexte

Le 13 mars 2006, 12 étudiantes du Collège Eyenguè Nkongo de Deido Plage à Douala ont été renvoyées de leur institution après avoir été accusées d’être membres d’un « réseau lesbien » au sein de leur collège. Les étudiantes furent renvoyées après la décision du conseil disciplinaire, qui se basait sur une enquête menée par les autorités de l’école. La décision de les renvoyer aurait été prise après une réunion de l’Association Parents/Enseignants. La décision fut également approuvée par le Délégué Littoral Provincial de l’Education Secondaire.

Une enquête aurait été initiée après qu’une étudiante ait déclaré aux autorités scolaires qu’elle avait été agressée par une autre étudiante. Les deux filles auraient reconnu être lesbiennes et auraient révélé aux autorités de l’école les identités d’autres étudiantes qui seraient supposées lesbiennes. Rien n’indique qu’une des étudiantes ait eu des rapports sexuels sur les lieux de l’école. Les informations sur l’expulsion des 12 étudiantes furent publiées par différents médias camerounais sans mentionner leurs noms.

Amnesty International continue à être profondément préoccupée par l’homophobie endémique au Cameroun, et elle prie les autorités camerounaises de respecter et faire respecter les droits humains de tous les Camerounais. L’organisation est également préoccupée par une panique morale continue menant à la vindicte contre des gays ou des lesbiennes connus ou supposés dans le pays. Selon des informations des collèges transmettraient à la police pour enquête criminelle des renseignements au sujet d’étudiant·e·s gays ou lesbiennes.

L’homosexualité est illégale au Cameroun et les peines peuvent aller de 6 mois à 5 ans d’emprisonnement.

En mai 2005, 17 hommes furent arrêtés près d’un night club, soupçonnés de pratiques homosexuelles. Neuf d’entre eux, y compris un jeune homme de 17 ans, restent détenus à la Prison Centrale Kondengui de Yaoundé et Amnesty International exige leur libération immédiate et inconditionnelle. La décision concernant leur acquittement et leur libération de prison devrait tomber le 12 juin prochain, plus d’un an après leur arrestation !

En décembre 2005, l’Eglise Catholique Romaine camerounaise dénonçait l’homosexualité dans le pays.

En janvier 2006, trois journaux camerounais publiaient une liste de plusieurs dizaines de personnes, incluant plusieurs membres du gouvernement, des musiciens et des hommes d’affaires “accusés” d’homosexualité. Le 3 mars 2006 la Cour Supérieure de Yaoundé a jugé l’éditeur du journal L’Anecdote coupable de diffamation à l’encontre d’un ministre du gouvernement qui serait homosexuel selon ce journal. L’éditeur fut condamné à quatre mois d’emprisonnement, obligé de publier le jugement de la Cour dans différents médias imprimés et audiovisuels, et pour chaque jour de retard dans la publication de ce jugement il encourait une amende de 300.000 francs CFA. En plus, l’éditeur dut payer une amende d’un million de francs CFA (1.750 US$). Le 24 mars la même cour jugea l’éditeur du journal Nouvelle Afrique coupable d’avoir calomnié un médecin et un ministre en les citant par leur nom dans un article. L’éditeur fut condamné à six mois d’emprisonnement et dut payer 4 millions de francs CFA aux plaignants. Les deux éditeurs sont allés en appel contre leurs condamnations et leurs peines. Ils n’auraient pas été mis en prison.

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Commentaires
J
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