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7 juin 2006

Les aphasies 10 juin Paris 5/ IHPST/CESAMES

Les aphasies : Problèmes historiques, problèmes conceptuels

Journée d’études organisée par l’IHPST (CNRS) et le CESAMES (CNRS et INSERM), à l’occasion de la parution de l’Histoire des aphasies : Une anatomie de l’expression, de Denis Forest, Paris, PUF, 2006

Le samedi 10 juin 2006, de 9h30 à 12h45 et de 14h15 à 17h, à l’université René-Descartes Paris 5,

45 rue des Saints-Pères, 75006 Paris : salle des thèses, bâtiment Jacob (5ème étage).

Entrée libre

Pour l’histoire des sciences, la question est importante et difficile : pourquoi les troubles « aphasiques », qui n’étaient jusque là qu’un objet de curiosité, deviennent-ils au 19ème siècle le corrélat d’une enquête systématique qui les nomme, les classe et prétend les expliquer ? Une telle enquête médicale est liée, bien sûr, à la genèse d’une connaissance entièrement inédite du cerveau. Mais en quoi consistait au juste cette connaissance nouvelle, quel en était le contexte non seulement médical, mais aussi anthropologique, linguistique ou philosophique ? Pourquoi et comment la question des aphasies rebondit-elle historiquement loin du champ spécialisé de la neurologie et de l’aphasiologie dans ces disciplines en apparence éloignées ? C’est sans doute que les aphasies suscitent un ensemble d’interrogations récurrentes et d’une portée générale, touchant la démarcation entre neurologie et psychiatrie, entre capacité linguistique spéciale et intelligence générale, les relations entre sciences du langage et sciences de la nature, la possibilité et la pertinence d’un discours naturaliste en anthropologie, et, bien entendu, les relations entre le cerveau et l’esprit.

Aujourd’hui comme hier, donc, se demander de quoi un aphasique se trouve privé exige un retour sur les concepts fondamentaux qui permettent de suggérer des réponses. Si l’on évoque la distinction entre « compétence » et « performance », on doit ainsi se demander quelle conception de la compétence linguistique les aphasies nous invitent à accepter. Si l’on dit qu’un aphasique échoue surtout à « faire » quelque chose (par exemple, à communiquer son intention ou à suivre une règle), alors il faut sans doute revenir sur l’apport de la théorie des actes de langage, et en préciser l’application empirique et clinique. Si l’on parle de pathologie en termes de « dysfonction », alors il faut se demander à quoi l’expression de « fonction » contribue ordinairement, pour en caractériser précisément les défaillances. Enfin, si l’on prend en compte l’étrange profil de tant de troubles aphasiques, il faut chercher si les décompositions analytiques de l’esprit que nous pratiquons spontanément (en capacités linguistiques et non-linguistiques, par exemple) ne sont pas si naïves qu’il faudrait en fin de compte reprendre de zéro la question de savoir ce que sont nos « facultés ».

Avec la participation de Pierre-Henri Castel, Alain Ehrenberg, Denis Forest, Olivier Godefroy, Bruno Karsenti, Sandra Laugier, Pascale Pradat-Diehl, Victor Rosenthal, Jérôme Sackur.

9h30. Allocution de bienvenue : Alain Ehrenberg

9h45. Pierre-Henri Castel : L’aphasie : des problèmes historiques aux problèmes conceptuels

10h30. Denis Forest : De quoi l’aphasique est-il privé ?

11h15. Pause

11h30. Pascale Pradat-Diehl : Autour de la rééducation dans l’aphasie

12h15. Discussion générale

14h15. Victor Rosenthal : Fonction, anatomie et modèle dynamique en aphasiologie

15h00. Jérôme Sackur : La Contribution à l'étude des aphasies de Freud: un chaînon manquant?

15h45. Pause.

16h. Philippe de Lara : Ce que l'aphasiologie dit à la philosophie de l'esprit : notes sur Gagnepain et Sabouraud

16h45. Discussion générale et conclusion

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