Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Leblogducorps
Leblogducorps
Publicité
Archives
10 mai 2006

RAPPORTS SOCIAUX DE SEXE DANS LE CHAMP CULTUREL

Paris Octobre 2005-Juin 2006

RAPPORTS SOCIAUX DE SEXE DANS LE CHAMP CULTUREL

" Transgressions des normes sexuelles dans les pratiques et les productions culturelles "


Séminaire de recherche, organisé par l'Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines Horaire : Le vendredi de 18h à 20h. Lieu : Centre Universitaire de New York University, 56 rue de Passy 75016 Paris (métro Muette ou Passy)

Responsables :

- Delphine Naudier, IRESCO - Brigitte Rollet, maîtresse de conférences, Université de Londres, Institut de Paris

Présentation :

Transgression, transgresser, transgressif, transgressive : qu’il s’agisse du substantif, du verbe ou des adjectifs formés à partir d’une même racine de « passer outre…», il semblerait que ces déclinaisons soient devenues un label pour désigner toute œuvre et tout-e créateur-trice digne de l’attention de la critique « cultivée » (au sens de Bourdieu).

Notion majeure dans le champ culturel, la transgression au sens large suppose la présence de normes dominantes qu’enfreignent celles et ceux qui n’y adhèrent pas. Dans l’espace des productions culturelles les thématiques du corps, des rapports hommes-femmes et de la sexualité sont depuis le début du XXè siècle, un lieu privilégié de définition et de promotion de représentations qui se revendiquent transgressives. Mais les représentations explicites de la sexualité et du corps notamment (dont certaines furent analysées ici même il y a deux ans), qui étaient objets de tabous multiples, sont-elles transgressives ? Quelles définitions esthétiques et/ou sociales sont données à la transgression à travers les oeuvres ? Quelles formes de codification des rapports sociaux de sexe, de la sexualité, du corps apparaissent au sein des différentes disciplines artistiques et littéraires selon les différents contextes historiques, politiques et sociaux ?

Il semble que pour la période contemporaine, se joue, dans cette redéfinition constante des normes esthétiques, un nouvel état des rapports sociaux de sexe, du fait que les créatrices prennent part à ces luttes. En effet, l’équilibre des forces entre les sexes s’est modifié depuis une trentaine d’années avec la professionnalisation artistique des femmes. L’érosion lente de la suprématie masculine conduit à l’effritement de la norme sexuée dominante de la figure de l’artiste masculin, blanc, bourgeois et hétérosexuel. Mais, compte tenu du manque persistant de légitimité des créatrices, leur présence de plus en plus visible n’est-elle pas un acte transgressif ? Comment se négocient les relations entre les sexes au sein des mondes culturels ? En outre, la production esthétique et les créateurs/trices sont soumis à un système d’évaluation régi par des instances de consécration. Créateurs/trices et juges participent au travail de redéfinition des normes et des transgressions à travers leurs pratiques et leurs rhétoriques. La transgression évoque l’idée de subversion, de tabou, de renversement des règles qu’elles soient sociales, religieuses, politiques ou culturelles. Peut-on systématiquement parler de rébellion ou de révolte pour qualifier les productions allant à l’encontre de normes quels qu’en soient les buts avoués ou non? Il s’agira d’appréhender la transgression comme une catégorie fluctuante, mobile et changeante selon les normes dominantes des époques, des domaines culturels et du genre non seulement des créateurs/trices mais aussi des destinataires des œuvres.

Ce séminaire aura pour objet de saisir les modalités d’énonciation de la notion de transgression, de comprendre quelles acceptions recouvre cet étiquetage, d’en appréhender les modalités d’appropriation afin de poursuivre le travail de réflexion initié depuis plusieurs années sur les enjeux de luttes en matière de différenciation sexuée des espaces artistiques et culturels à différents moments de notre histoire.

Contacts : Delphine Naudier : naudier@iresco.fr (IRESCO) Brigitte Rollet: b.rollet@ulip.lon.ac.uk (ULIP, 11 rue de Constantine, 75007 Paris)

Programme :

7 octobre 2005 Isabelle Boisclair, Maîtresse de Conférences, Université de Sherbrooke, Canada : De la masturbation féminine comme métaphore de l’autonomie dans les textes littéraires.

4 novembre 2005 Diana Holmes, Professeure, Université de Leeds (GB) : Rachilde et l’amour transgressif à la Belle Epoque.

2 décembre 2005 Dominique Memmi, sociologue et politiste, directrice de recherche au CNRS-CSU et Nathalie Nikolic, professeure de lycée : Le sexe à l'écran.

27 janvier 2006 Ginette Vincendeau, Professeure, Université de Warwick (GB) : Brigitte Bardot dans les années 50: transgression et récupération.

24 février 2006 David Zerbib, ATER, Université de Paris I : « Genital Panik » et ordre sexuel. La transgression en performance.

17 mars 2006 Giovanna Zaperi, Doctorante à l’EHESS, Histoire de l’Art contemporain : La fabrication d’Andy Warhol comme célébrité queer.

21 avril 2006 Catherine Gonnard, documentaliste INA et Elisabeth Lebovici, journaliste : Tout contre l’art féminin.

12 mai 2006 Viviane Alberga, Doctorante à l’EHESS, Sociologie : La transgression des normes de genre par la lecture.

9 juin 2006 Brigitte Rollet, Maîtresse de Conférences, Université de Londres, Institut de Paris : Transgression (télé)visuelle? Fictions et homosexualités sur le petit écran.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité