Contorsionnistes et « hommes caoutchouc ».
La prochaine séance du GRACE aura lieu jeudi 17 décembre à 17h30
, Myriam Peignist, docteure en sociologie (Paris Descartes / CeaQ) interviendra
sur le thème (présentation ci-après) :
Vers une anatomie de la subversion à travers la dislocation
des corps,entre réalité et fiction.
- la salle sera affichée sur la porte du CeaQ en J 525, ainsi qu'au deusième étage -
Nous profitons de l'occasion pour vous
informer du prochain rendez-vous des Invitations
à l'imaginaire à la Fondation
d'Entreprise Ricard aura lieu mercredi 9 décembre à 19h précises - entrée libre
- sur le thème Les mots gourmands pour échapper aux maux du
temps LIEN Présentation &
Informations. Avec :
Michel Maffesoli, Marc de Champérard, Rémy Lucas et
Gersende.
Contorsionnistes et «
hommes caoutchouc ». Vers une anatomie de la subversion à travers la dislocation
des corps,entre réalité et fiction.
Présentation par Myriam Peignist
" A partir de la
narration de quelques « ambiances cirque » contemporaines (en notant surtout la
manière dont le spectateur occidental réagit face aux corps contorsionnistes),
puis à partir d’affiches et d’images (notamment affiches de music-hall,
photographies de Patrice Bouvier ou peintures d’acrobates de Picasso), enfin en
présentant le « cas » du fameux désossé du music-hall, l’homme serpent «
Marinelli » (19ième siècle), il s’agit de développer ici :
En quoi les
chorégraphies des « corps en contorsions », « à la renverse », se situent dans
une bizarre fusion du réel et de l’imaginaire, laissant quelque chose en
suspens, un trouble qui tient au vertige, à l’impossible, à l’ambigu, au
scandaleux, à une « valeur choc » de l’image ? Est-ce que ce corps disloqué est
un corps du désir qui exerce un attrait érotique (Starobinski, Nelli), un «
foyer d’excitation » irrésistible ? Ce corps démantibulé crée-il des formes
nouvelles de subversion ?
Enfin pour conclure ce questionnement : comment
penser de tels rapports en convoquant Bellmer, Nietzsche ou Sade, auteurs qui
n’ont cesser de déclamer une urgence : celle de « troubler l'ordre de la nature
», de « dépasser l’humain », de manifester un corps qui va « contre l’ordre de
sa nature dont il est l’insoumis ». « Quand tout ce que l’homme n’est pas
s’ajoute à l’homme, c’est alors qu’il semble être lui-même » : n’est-ce pas le
message des gestes de la contorsion ? "
Bien cordialement,
Olivier
Sirost :
olivier.sirost@univmed.fr
Frédéric
Lebas : frederic.lebas@ymail.com