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25 octobre 2007

Gestes, corps, expériences

COLLEGE INTERNATIONAL DE PHILOSOPHIE – 1 rue DESCARTES, 75005, Paris

Barbara FORMIS

Esthétique de l'ordinaire (II) : gestes, corps, expériences

Philosophie, art et littérature | 15 novembre, 22 novembre, 06 décembre, 17 janvier, 24 janvier

1 rue Descartes, 75005 Paris

Pour ce séminaire, vous devez donner votre nom et présenter votre pièce d'identité au vacataire du Collège, à l'accueil du ministère. Nous vous conseillons d'arriver à l'avance.

Présentation

Pour défendre l’idée d’une esthétique ordinaire, il faudrait être en mesure de répondre à la question suivante : peut-on penser une esthétique de la contingence sans tomber dans le relativisme ? Si l’on comprend l’ordinaire en tant qu’un flux indistinct d’activités, foncièrement banales et nécessairement liées à la dispersion du goût, alors une esthétique de l’ordinaire est strictement impossible. Elle ne peut s’affirmer comme telle qu’une fois restituée une valeur esthétique à nos pratiques courantes, à la distraction du corps et à l’individualisme des opinions. Une esthétique de l’ordinaire n’est possible que si l’on comprend la nature esthétique de l’utile, du personnel et de l’indifférent.

Différentes pratiques gestuelles seront proposées. À l’égard de « l’utile », une analyse des objets remplit un rôle essentiel pour penser le rapport que nous détenons avec le monde ; la facilité et la maniabilité pourraient ainsi se différencier de la platitude banale à laquelle on relègue souvent la praticité de la vie. Le concept de « personnel » permettrait, quant à lui, de rendre compte de l’habitude et du caractère d’un individu comme de principes esthétiques à part entière. Par l’analyse de certaines propositions corporelles de Fluxus et des happenings, il semble possible de défendre l’idée d’un geste solitaire et personnel qui ne relèverait pas pour autant d’une approche individualiste de l’expérience. Enfin, l’idée de l'« indifférent » résume l’oscillation entre attention et distraction qui caractérise notre vie. Marcel Duchamp parlait déjà de « beauté de l’indifférence », tandis que John Cage et Merce Cunningham utilisent l’apport du hasard et de l’aléatoire au sein de la production artistique, qu’elle soit sonore ou chorégraphique.

Deux courants de pensée permettent de saisir la portée philosophique de ce questionnement : le pragmatisme esthétique de John Dewey et la philosophie du corps de Maurice Merleau-Ponty, l'un des enjeux du séminaire étant d’en dégager les analogies et les résonances. Bien que ce séminaire s’inscrive dans la continuité de celui de l’année dernière, centré sur la pensée d’Archibald Alison, il ne sera pas nécessaire d’avoir suivi le précédent pour pouvoir y assister.

Programme des séances et intervenants :

- Jeudi 15 novembre (Amphi B, 18h30-20h30) : Peut-on penser l’ordinaire ?

- Jeudi 22 novembre (Salle JA01, 18h30-20h30) : Michael Sheringham (Université d'Oxford) : Vivre au quotidien : indétermination et auto-évidence

- Jeudi 6 décembre (Amphi A, 18h-20h) : Ce qui advient, happenings, fluxus et performance

- Jeudi 17 janvier (Salle JA01, 18h30-20h30) : Bruce Bégout (Université de Bordeaux III) : La trace du quotidien dans la photographie contemporaine

- Jeudi 24 janvier (Salle JA01, 18h30-20h30) : L’expérience indifférenciée

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