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17 mars 2006

L'Intrus, J. L Nancy

Dès lors que le corps n’est plus naturel, ou du moins que la représentation individuelle et sociale du corps le définit comme entièrement culturel et technique, le corps pourra être déconstruit et reconstruit de manière indéfinie. Déjà le cerveau particulièrement et le corps dans sa totalité sont remplaçables comme les pièces d’un mécano techno-biologique[1].

intrus

Reste que la mécanisation du vivant doit être fonctionnelle dans son artificialité même, comme en atteste le texte de J. L. Nancy sur l’intrus. La greffe reste un intrus pour le philosophe du sujet : « L’intrus m’expose excessivement. Il m’extrude, il m’exporte, il m’exproprie. Je suis la maladie et la médecine, je suis la cellule cancéreuse et l’organe greffé, je suis les agents immuno-dépresseurs et leurs palliatifs, je suis les bouts de fil de fer qui tiennent mon sternum et je suis ce site d’injection cousu en permanence sous ma clavicule… je deviens comme un androïde de science-fiction, ou bien un mort-vivant comme le dit un jour mon dernier fils »(J. L. Nancy, 2000, 42-43).


[1] Philippe Liotard, Corps en kit, Quasimodo, n°7, Modifications corporelles, 2003, p. 7-19.

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