Paul Näcke et le narcissisme
Dans son texte de 1914 Pour introduire le narcissisme, S. Freud rappelle la difficulté d’une étude directe du narcissisme, devant ainsi le décrire à travers l’étude de la maladie organique, de l’hypocondrie et de la vie amoureuse des deux sexes. La différence entre l’auto-érotisme et le narcissisme, présuppose que le premier existe dès l’origine et sans une nouvelle action psychique s’ajoutant à l’auto-érotisme le narcissisme ne pourrait prendre forme.
Si le narcissisme n’existe pas dès le début dans l’individu, il dépend du développement du moi. Freud n’en reste pas à la définition exclusivement clinique de la perversion narcissique, si retenu comme nous venons de le voir par les sociologues et les philosophes de l’individu, selon laquelle pour le psychiatre Paul Näcke (1851-1913)[1] de 1899, le narcissisme désignant « un comportement par le quel un individu traite son propre corps de façon semblable à celle dont on traite d’ordinaire le corps d’un objet sexuel »[2]
[1] Näcke, Paul, 1911Warnung vor überschneller Annahme von Sadismus und Masochismus
Erschienen in: Archiv für Kriminal-Anthropologie und Kriminalistik, Bd. 41, 1911, S. 157-158
] Näcke, Paul, 1911
Auto-Sadismus und autosadistischer Selbstmord
Erschienen in: Archiv für Kriminal-Anthropologie und Kriminalistik, Bd. 42, 1911, S. 171-172
[2] S. Freud, 1914, Pour introduire au narcissisme, , dans La vie sexuelle, Paris, P.U.F., p. 81.